Rampe et pulvérisateur
La rampe est un élément clé du pulvérisateur agricole. Elle est le support de la diffusion de la bouillie entre la cuve de remplissage et la buse, où le liquide est éjecté sur les cultures. Elle se définit par une longueur, un matériau, mais aussi une palette de configurations et options possibles.
La composition des rampes
Les rampes sont montées sur un cadre, permettant le soutènement de la rampe en elle-même. C'est aussi lui qui intègre des systèmes de suspensions divers pour équilibrer et stabiliser la rampe. La rampe en elle-même est composée de plusieurs tronçons de quelques mètres de longueur qui se replient sur eux-mêmes pour le transport sur route et le remisage.
La largeur des rampes selon le type de pulvérisateur
Les rampes peuvent mesurer de 12 à 60 m. Leur largeur dépend généralement du type de pulvérisateur sur lesquels elles sont montées.
Les pulvérisateurs :
- Portés détiennent les largeurs de rampes les plus petites : de 12 à 30 m.
- Traînés et les automoteurs ont des rampes de plus grande largeur : 21 à 55 m. Celles des automoteurs peuvent être frontales ou arrière.
Le matériau utilisé pour les rampes
Les matériaux utilisés pour les rampes sont l'acier ou l'aluminium. L'acier est réputé pour sa robustesse, mais il est plus lourd que l'aluminium et il est oxydable. Les canalisations sont alors traitées contre la corrosion pour permettre un bon travail. L'aluminium est réputé très léger et inoxydable. Il intègre souvent les rampes les plus larges sur le marché. Il est ainsi 40% plus léger que l'acier et permet à des rampes de plus de 36 m de ne pas dépasser 1 t.
Certains constructeurs proposent des rampes hybrides avec l'association de plusieurs de ces matériaux : l'acier au centre pour la rigidité et l'aluminium sur les côtés pour la légèreté par exemple.
À noter que la différence de prix entre une rampe acier et aluminium peut aussi être très conséquente. On parle ainsi de plus de 10000 euros d'écart pour une rampe de 24 m.
Les rampes en fibres de carbone arrivent actuellement sur le marché avec un avantage certain en termes de rapport résistance/poids.
L'équilibrage des rampes
Pour équilibrer les rampes, les constructeurs déploient toute leur innovation dans les systèmes de suspension. Ils peuvent être pendulaires, à biellettes, voire une combinaison des deux systèmes. Les systèmes pendulaires sont caractérisés par une suspension de la rampe en son milieu, de manière fixe. La rampe est horizontale grâce à la gravité. Ce système est pertinent dans les exploitations qui détiennent des parcelles planes. Dans les dévers et dans les virages, il est nécessaire de s'équiper pour corriger cette position. Pour le système avec biellette, la rampe est fixée par des biellettes convergentes. Le suivi du sol est assuré dans les dévers.
Une correction active, contrôlée par des capteurs, est parfois appliquée en plus, notamment dans le système pendulaire, pour permettre une stabilisation dans les pentes. Lorsque le pulvérisateur est traîné, des suspensions d'essieux peuvent aussi réduire les risques de dévers. D'autres systèmes, type oléopneumatiques avec boules d'azote sur parallélogramme ou anti-fouettement divers, peuvent équiper les pulvérisateurs du marché pour stabiliser les rampes.
Le mode de pilotage et les options
Le dépliage et repliage des rampes peuvent être manuels ou automatiques. Généralement, le repliage manuel est disponible sur les plus petits portés, qui peuvent aussi s'équiper de repliage automatique en option.
Lorsque le pilotage est automatique, il est rendu possible hydrauliquement ou grâce à des électrodistributeurs. Le repliage peut être en portefeuille, en X à l'arrière, en repliage vertical arrière ou latéral.
La hauteur de rampe est souvent ajustable pour être adaptée à la hauteur de la culture traitée et à la pente de la parcelle. Parfois, ce sont des capteurs qui intègrent l'information de hauteur pour piloter automatiquement la hauteur de rampe selon le suivi du sol. Ils détectent les dénivellations du terrain grâce aux ultrasons ou aux technologies laser (plus réactif). L'information est traitée par l'ordinateur de bord qui gère automatiquement le suivi du terrain de la rampe. Le nombre de capteurs et leurs positions déterminent la précision du suivi.
Selon les options choisies, la rampe peut permettre la coupure de tronçon, le guidage GPS, et la modulation de dose.
Source :
https://www.lafranceagricole.fr/pulverisateur/article/746028/5-structure-de-rampe-un-choix-plethorique